NUMERO MAGAZINE: DELPHINE ROCHE PARLA DI ILARIA NISTRI

01|09|2015_Una doppia pagina sul nuovo issue del magazine Numéro, con un pezzo della giornalista Delphine Roche e styling di Camille-Joséphine Teisseire.

L’articolo, dalla penna di una delle più influenti giornaliste di moda, definisce Ilaria Nistri come “passionnée de matières et de couleurs”, e le sue collezioni “sensuelles aux accents rock dark”.

Scrive ancora: “Elle incarne le style de sa marque à la perfection. Entre Ilaria Nistri, douce Italienne à la chevelure de jais, et les silhouettes à la fois masculines et gracieuses qui composent ses collections, l’identification est totale. Dans l’industrie de la mode saturée de propositions impersonnelles, la jeune femme nichée dans les environs de Florence, où elle travaille avec sa soeur et son père, a une voix à faire entendre…”.

Circa la nuova collezione FW15 Delphine Roche dice: “Pour cette collection automne-hiver, la créatrice s’est associée à l’artiste allemand Andreas Nicolas Fischer qui modélise, grâce à des algorithmes générés par ordinateur, les migrations des oiseaux sous forme de tracés graphiques. Transformées en imprimés couchés sur des robes longues, des jupes, des hauts, des vestes à empiècements de cuir et des chemises, ses oeuvres infiniment poétiques poussent à leur paroxysme la poésie, l’amour de l’artisanat et même de l’art, qui caractérisent Ilaria Nistri.”

Qui il testo integrale:

Passionnée de matières et de couleurs, Ilaria Nistri compose chaque saison, à la façon d’un peintre revisitant sa palette, des collections sensuelles aux accents rock dark.

Elle incarne le style de sa marque à la perfection. Entre Ilaria Nistri, douce Italienne à la chevelure de jais, et les silhouettes à la fois masculines et gracieuses qui composent ses collections, l’identification est totale. Dans l’industrie de la mode saturée de propositions impersonnelles, la jeune femme nichée dans les environs de Florence, où elle travaille avec sa soeur et son père, a une voix à faire entendre… Son parcours commence pourtant par des études de droit, qui ne parviennent pas à l’éloigner tout à fait de l’usine de tissu que dirige son père. Tombée dans le métier toute petite, Ilaria Nistri se passionne pour les matières et les couleurs qui constituent aujourd’hui la base de son label fondé en 2006.

“Enfant, j’ai beaucoup voyagé au Kenya, au Brésil, en Inde, si bien que je ne me considérais pas vraiment comme une Italienne”, explique-t-elle à Paris, où elle est venue prospecter des lieux pour sa prochaine présentation. “Mais mon entreprise, elle, l’est totalement, par sa dimension familiale et par son ancrage en Toscane : c’est là que sont réalisées toutes mes pièces, sauf les impressions sur soie qui proviennent du nord de l’Italie. La matière est centrale dans ma démarche, j’expérimente de nouvelles finitions pour chaque collection, comme, par exemple, un assouplissant au silicone. Les matières me procurent des émotions nouvelles chaque saison, elles ne cessent de me surprendre. Mais les couleurs sont centrales, elles aussi. Pour chaque couleur employée dans une collection, je développe plusieurs teintes.

Cette palette retravaillée avec passion de saison en saison, à la façon d’un peintre, Ilaria Nistri la déploie dans des silhouettes longilignes et néogothiques fondées sur des superpositions et des décalages, où les jambes et les bras, parfois découverts, contrebalancent les cols montants de manteaux enveloppants, pour compléter la sensualité de la matière. Les robes longues et droites en soie sont portées sous des gilets et des blousons aux volumes construits, ou sous des manteaux de forme cocon qui structurent leur tombé fluide. Le mohair et la laine répondent à des cuirs souples comme de la soie. Les minijupes portées avec des cuissardes plates façon biker, ou encore une micro-brassière enfilée sous un manteau long sans manches, ménagent une silhouette à étages qui trouve son propre rythme.

Pour cette collection automne-hiver, la créatrice s’est associée à l’artiste allemand Andreas Nicolas Fischer qui modélise, grâce à des algorithmes générés par ordinateur, les migrations des oiseaux sous forme de tracés graphiques. Transformées en imprimés couchés sur des robes longues, des jupes, des hauts, des vestes à empiècements de cuir et des chemises, ses oeuvres infiniment poétiques poussent à leur paroxysme la poésie, l’amour de l’artisanat et même de l’art, qui caractérisent Ilaria Nistri.